Mercredi
13 février un Demandeur d’emploi en fin de droit s’est immolé
devant l’agence Pôle Emploi de Nantes Est. Le lendemain de ce
suicide, Mme la ministre déléguée Carlotti, en déplacement à
Nantes, a tenu à venir rendre visite aux organisations syndicales
représentées au CE. Force Ouvrière lui a « servi » le
discours suivant :
- Cet acte désespéré d’un intérimaire sans mission est la marque d’une précarisation grandissante d’une frange de travailleurs elle aussi grandissante. L’accord du 11 janvier dernier poursuit et aggrave cette logique de précarisation, Madame la ministre, ne le transcrivez pas en loi.
- A la place qui est la vôtre Madame la ministre (c’est-à-dire sans empiéter sur les prérogatives des interlocuteurs sociaux), mettez tout en œuvre pour que les négociations qui vont s’ouvrir en fin d’année 2013 sur la nouvelle convention du Régime d’Assurance Chômage aboutissent à l’élargissement de l’indemnisation. Ce Régime est une pierre essentielle du rempart contre la misère. Les rumeurs venant du MEDEF notamment, de réduction encore des droits des travailleurs privés d’emploi inquiètent les agents de Pôle Emploi, d’autant que certaines organisations syndicales, on l’a vu le 11 janvier, sont promptes à signer.
- La faiblesse des moyens humains de Pôle Emploi, face à une montée rapide et incessante du chômage, n’est plus à démontrer, il faut embaucher.
De
réponses de la part de Madame la ministre ?... point.
Des
organisations syndicales représentées, Force Ouvrière est la seule
qui ait abordé les deux premiers points, ce n’est plus fait pour
nous étonner.
Nous
aurions pu ajouter que cette montée du chômage est la conséquence
d’une politique d’austérité voulu par l’UE ; que le
TSCG, que le gouvernement a fait entériner par les assemblées, la
grave dans le marbre ; que cette politique qui n’a d’autre
objectif que la baisse du coût du travail, si les salariés et
agents de Pôle Emploi aimeraient bien la voir contrecarrée pour
eux-mêmes et leur pouvoir d’achat (salaires bloqués depuis 2010
pour les agents de droit privé, et depuis plus longtemps encore pour
ceux de droit public…), ils souhaitent aussi et peut-être même
davantage qu’elle le soit pour les travailleurs privés d’emploi...
il en va, comme on l’a vu ce 13 février, certes des conditions de
vie (Oui ! de
vie !!) des
dits travailleurs... mais aussi des conditions de travail dans les
agences et services.
Là
est le fond, on ne nous l’enlèvera pas de l’idée.
Pour
une totale information, sachez que nous avons été sollicités dès
le 13 au soir par plusieurs journalistes locaux et nationaux.
Visiblement ces propos, et les conclusions que nous tirons de cet
effroyable évènement, n’ont pas été séduisants pour les
rédactions, puisque rares sont celles qui finalement nous ont cités.
Et effectivement, parmi ces rares, ces dernières ont
systématiquement fait disparaître de notre discours ce qui pourtant
pour nous à Force Ouvrière semblait l’essentiel et le plus
important des enseignements à retenir de ce drame.
Comme
nous l’avons dit aux journalistes dès le 13 au soir, de détails
« gores », nous n’en avons point. Et hors de question
de diffuser les numéros de portable de nos camarades syndiqué(e)s
sur le site, même si il y en a effectivement plus d’un(e) puisque
Force Ouvrière est de loin la première organisation syndicale de
Pôle Emploi Pays de la Loire et qu’elle y est très largement
représentée sur ce site notamment.
C’est
donc fermes et décidés que :
Le
5 mars nous serons dans les rassemblements qui exigent que le
gouvernement ne transcrive pas en loi l’accord du 11 janvier 2013.
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