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Bienvenue sur le Blog de Force Ouvrière Pôle Emploi des Pays de la Loire. Date de dernière mise à jour : 8 Septembre 2017.

samedi 10 novembre 2012

Le petit bout de la lorgnette










Il n’est pas rare d’entendre ici ou là, parmi les agents et cadres de Pôle Emploi : « Nous ce qui nous intéresse, c’est d’abord ce qui se passe à Pôle Emploi !», et de balayer d’un revers de main toute tentative de quiconque d’aborder les problèmes dépassant les frontières de Pôle Emploi sous un angle syndical. Il y a même des organisations syndicales qui se sont faites les champions de ce « syndicalisme d’entreprise ».
Pôle Emploi vivrait, se construirait, se déconstruirait en dehors du temps et de l’espace ?

Pourtant :
Qui peut nier aujourd’hui que l’explosion du chômage a une incidence forte et directe sur nos conditions de travail ?
Qui peut nier aujourd’hui que le TSCG et la « règle d’or » auront… ont déjà !... une incidence forte et directe sur nos conditions de rémunération ?
Qui peut nier aujourd’hui que ce sont bien ces textes et leur application qui s’opposent à l’embauche massive de renfort à Pôle Emploi ?
Qui peut nier aujourd’hui que ces textes auront… ont déjà !... des incidences fortes sur les conditions matérielles d’exercice de nos métiers en matière de simple fourniture, mais aussi de mobilier, et tout aussi fortement en matière d’immobilier ?

Oui, le TSCG et la « règle d’or », outil au service de la restriction budgétaire dans l’objectif de rembourser la dette des « bankster » (comme disent les américains), sont les accélérateurs d’une logique déjà à l’œuvre, celle de la « baisse du coût du travail » que Mr Chérèque (secrétaire Général de la CFDT), véritable cheval de Troie dans le mouvement syndical, revendique carrément, voire plus fermement encore que les patrons eux-mêmes !

Oui, c’est au nom de ses restrictions budgétaires que les plans des futures agences (dont certaines sont déjà livrées, beaucoup sont en cours de construction…) sont purement et simplement inacceptable puisque :
·  ne garantissant aucune confidentialité dans les échanges agent/demandeur d’emploi (Que des bureaux en "open space" ! même pour les psycho à qui la DG a pourtant garanti le contraire !),
·  ne garantissant pas la sécurité, sauf à la considérer à la petite semaine,
·  aggravant le nomadisme,
·  réduisant les coûts au point de supprimer les chaises dans les salles d’accueil devenues exsangues,
· 

Ainsi, plus de porte aux bureaux d’accueil soit disant par souci de sécurité. C’est bien entendu et surtout pour l’institution plusieurs millions d’€ d’économisés (pour la DG, des bureaux sans porte peuvent très bien satisfaire à la confidentialité ! Pour Force Ouvrière, bien sûr que non, et les agents le savent mieux que quiconque, ils y travaillent tous les jours !).
Ainsi, des bureaux dédiés à l’activité et non pas à chacun des agents, c’est l’occasion pour la DG de réduire les surfaces en s’émancipant du rapport pourtant déjà minimaliste sur lequel Force Ouvrière milite d’arrachepied : « 1 poste de travail par agent ! ». Pour l’institution : plusieurs dizaine de million d’€ d’économie.
Ainsi, où accueillir demain les effectifs supplémentaires dont Pôle Emploi a pourtant un criant besoin ? Et ce sera demain un argument supplémentaire des « économes » pour refuser des embauches sous prétexte que les espaces pour ces renforts n’existent pas.

Oui, militer pour l’amélioration de nos conditions de travail, c’est forcément se battre contre la logique ci-dessus, contre le TSCG et la « règle d’or ». Le nier, s’est entraver notre propre combat. Ne pas le dire, l’expliquer, c’est « se nouer les mains dans le dos avant de monter au front ».

Mais comment faire accepter à la grande majorité des agents et cadres de pôle emploi cette dégradation, et de leurs conditions de travail, et du service rendu aux demandeurs d’emploi ? C’est là toute la question pour la DG et ses tuteurs… et c’est là qu’entre en jeu Pôle Emploi 2015.
« Le pari de la confiance », on nous dit que c’est offrir plus d’autonomie aux agents et cadres de l’institution. Séduisant au premier examen. Ce faisant, il faut donc à chacun trouver par soit même les voix et les moyens pour tenter de maintenir les services aux public, voire même de faire plus et mieux… mais avec moins de moyens... on l’a vu ci-dessus ! Pour Force Ouvrière, ce pari de la confiance c’est de l’abus de conscience professionnelle. De fait, quand chaque agent, chaque cadre, sait que derrière chaque dossier, il y a un demandeur d’emploi en attente, qui compte un minimum sur notre institution, chacun d’entre eux va tenter de mettre les bouchées double ! Quitte au bout du bout à prendre le risque « d’exploser en vol » ! C’est d’ailleurs déjà le cas pour beaucoup. Oui, beaucoup, malgré ce cadre toujours plus restreint, vont tenter coûte que coûte de maintenir « le service public », et c’est tout à leur honneur.
Mais alors comment comprendre que certaines organisations syndicales elles, se fondent dans les dispositifs proposés par la DG et ses tuteurs dans ce même cadre cette même logique restrictive ? (multilatérales hors CPN de négociation ou autres réunions dites « baromètre social », pour mesurer si les agents avalent bien la pilule…). Force Ouvrière ne se laissera pas berner par ce jeu de dupe que les sommets de l’Union Européenne appellent la subsidiarité qui consiste en fait à associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de cette politique de baisse du coût du travail. On le sait, certains ce sont déjà porté volontaires, ce n’est pas notre conception du syndicalisme. Les fondements de l’existence de notre organisation syndicale, c’est de porter les revendications des salariés, et cela seulement. Nous sommes bien trop attachés à notre liberté et à notre indépendance pour aller « nous nouer les mains dans le dos ». Comme organisation syndicale, on ne nous fera pas participer à la gestion de la pénurie, pénurie orchestrée pour le remboursement d’une dette qui n’est pas la nôtre, pas celle salariés !



Le combat pour les revendications,
Toutes les revendications,
Rien que les revendications !

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